- CARAKA SAMHITA
- CARAKA SAMHITACARAKA SA face="EU Updot" 洛HITTitre d’un traité de médecine relevant du canon védique et attribué à un certain Caraka. Des prescriptions médicales apparaissent dans la littérature sanskrite dès l’époque védique (\CARAKA SAMHITA IIe et \CARAKA SAMHITA Ier millénaire) mais restent sporadiques ou simplement allusives. Il faut attendre les Ier et IIe siècles pour voir apparaître un corpus constitué, dont le caractère achevé montre qu’il est le fruit d’une longue tradition.Le plus ancien de ces traités est celui que l’on attribue à Caraka, dont on assure qu’il fut médecin à la cour de l’empereur Kanishka (dynastie Kushân). Il s’agit d’un ensemble important rédigé en prose (avec des appendices versifiés, à la fin des chapitres), où la matière se trouve répartie en huit livres (sthana ). Diverses disciplines sont présentées, de l’étiologie à la pharmacopée, mais plusieurs sont absentes, à commencer par la chirurgie, dont on sait cependant qu’elle était remarquablement développée en Inde à cette époque. Les chapitres sur la science du diagnostic et les thérapeutiques spéciales sont importants, mais l’auteur, comme c’est le cas très souvent dans les traités normatifs sanskrits, s’intéresse surtout à l’éthique médicale et aux spéculations philosophiques concernant la structure du corps humain, sa place dans l’univers, etc.Il est possible que Caraka ait été un bouddhiste, ce qui n’aurait rien d’invraisemblable si l’on se souvient que les bouddhistes s’intéressaient de près aux sciences de la nature (alchimie, astrologie). L’influence grecque a joué également dans ce domaine: certaines conceptions de Caraka sont très proches de celles d’Hippocrate. Le traité lui-même, qui porte le nom de Caraka-Sa face="EU Updot" 拉hit , se donne pour un remaniement d’un texte plus ancien expressément attribué à Agnivésha (nom d’un rishi védique), ce qui est une façon de souligner le rattachement de la Caraka-Sa face="EU Updot" 拉hit au canon védique. Les versions que l’on possède actuellement ont été à leur tour refondues et en partie récrites au VIIIe siècle par Dridhabala. Un important commentaire, plus tardif (XIe siècle), en a été rédigé par Chakradatta.
Encyclopédie Universelle. 2012.